A l'orée du verger de Tracy Chevalier (roman adulte)

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A loree du verger

Ce roman de Tracy Chevalier se déroule en 1838 dans l’Ohio ; une famille vient de s’installer dans le Black Swamp, des terres marécageuses qu’il faut défricher. La vie est très difficile, l’hiver avec l’humidité et la boue, et l’été, avec les moustiques ; plusieurs des enfants de la famille mourront de la fièvre des marais. Mais le nœud de l’histoire se trouve autour des arbres et notamment des pommiers rapportés d’Angleterre par le grand-père du héros : pommes à couper ou pommes à cidre et à eau de vie ? C’est la première partie du livre qui nous explique l’installation d’une famille sur une terre vierge, le défrichage, la perte des enfants et le drame qui pousse le héros à s’enfuir. La deuxième partie nous renvoie du frère à la sœur, devenus adultes, qui vivent chacun de son côté une vie difficile mais pleine de découvertes que nous partageons ; la vie initiatique de l’un à la découverte de l’Amérique, et notamment de ses grands arbres, les séquoias, et la vie presque d’esclave de l’autre, recueillie par des voisins sans enfant.


Comme dans chaque livre de Tracy Chevalier, l’espoir est là ; dans ce roman, ce sera celui qui se trouve dans la famille, dans les enfants…Une très belle écriture, simple et vivante.


Angélique.


Auteur(s) Chevalier, Tracy (1962-...) (Auteur)

Titre(s) A l'orée du verger / Tracy Chevalier.

Editeur(s)Paris : Quai Voltaire , 2016.

Résumé En 1838, dans l’Ohio, les fièvres ne font pas de cadeau. À chaque début d’hiver, James Goodenough creuse de petites tombes en prévision des mauvais jours. Et à chaque fin d’hiver, une nouvelle croix vient orner le bout de verger qui fait péniblement vivre cette famille de cultivateurs de pommes originaires du Connecticut. Mais la fièvre n’est pas le seul fléau qui menace les Goodenough : l’alcool a fait sombrer Sadie, la mère, qui parle à ses enfants disparus quand elle ne tape pas sur ceux qui restent ; les caprices du temps condamnent régulièrement les récoltes de James, et les rumeurs dont bruisse le village de Black Swamp pointent du doigt cette famille d’étrangers. Heureusement, la visite de John Chapman, figure majeure de l’introduction des pommiers dans l’Ohio, la saveur d’une pomme mûre à point et la solidarité qui peut unir deux enfants partageant le même sort éclairent parfois l’existence de Martha et Robert Goodenough. Des années et un drame plus tard, frère et sœur sont séparés. Robert a quitté l’Ohio pour tenter sa chance dans l’Ouest. Il sera garçon de ferme, mineur, orpailleur, puis il renouera avec l’amour des arbres que son père lui a donné en héritage. Au fin fond de la Californie, auprès d’un exportateur anglais fantasque, Robert participe à une activité commerciale qui prendra bientôt son essor : il prélève des pousses de séquoias géants pour les envoyer aux amateurs du Vieux Monde. Auprès de Molly, cuisinière le jour, fille de joie la nuit, il réapprend le langage de la tendresse. De son côté, pendant toutes ces années, Martha n’a eu qu’un rêve : quitter sa prison mentale de Black Swamp et traverser les États-Unis à la recherche de son frère.